Recta Linea, en savoir plus

Publié le 1 mars 2025 à 23:03

Synopsis

Dans le cadre enchanteur mais chargé de la Martinique, Recta Linea explore les méandres de l'âme humaine à travers l'histoire de Gabriel, un homme en quête de rédemption et de compréhension de ses origines. Suite au départ de sa femme Emma, Gabriel, accablé par la solitude, se replonge dans les souvenirs de son passé et les mystères de sa famille.

Tout commence par une lettre anonyme, signée "Ta marraine", qui réveille en lui des souvenirs enfouis et l'entraîne dans une correspondance énigmatique. C’est la première d’une longue série qui lui ouvre progressivement les yeux sur le monde qui l’entoure. Chacune de ces lettres est une invitation à un voyage introspectif, mêlant les origines de la vie, les événements marquants de l'Histoire et les conflits intérieurs. À travers les récits de son enfance, les secrets familiaux dévoilés et les réflexions philosophiques qu'imposent ces lettres, Gabriel commence à démêler les liens complexes entre son héritage créole et l’universalité des luttes humaines.

Avec une prose poétique et dense, Recta Linea nous transporte dans un univers où passé et présent s’entrelacent, où les souvenirs sont autant de clés pour se comprendre soi-même. Ce roman interroge les notions d’identité, de transmission, et de résilience face aux failles du quotidien.

Un voyage littéraire à la croisée des âmes, qui révèle la profondeur des relations humaines et la richesse de la culture créole.


Livie Pierre-Charles a lu Recta Linea

Avec cet ouvrage, Emmanuel de REYNAL nous apparaît comme l’Historien de notre société martiniquaise.

Pari réussi avec son précédent ouvrage : UBUNTU (Editions L’HARMATTAN)

Aujourd’hui, avec RECTA LINEA, il se propose de découvrir notre société sous un autre angle. Société qui plonge ses racines dans les eaux vertigineusement lointaines de la Création ; et déroule ses méandres sur la longue chaine de l’Humanité sur laquelle notre île occupe une minuscule place mais toute sa place. Ainsi sommes-nous avertis que le MARTINIQUAIS, membre de cette humanité en fait partie intégrante avec ses aléas, malheurs, retournements, vicissitudes en somme, sort tout à fait comparable à celui des autres peuples de la terre. C’est ainsi que nous appartenons tous à l’humaine condition. Les êtres qui la composent affichent, à quelques différences près, les mêmes comportements dictés soit par la haine, la détestation ou au contraire l’AMOUR.

RECTA LINEA fait la part belle au HASARD qui impose ses lois ex : guerres, cataclysmes, épidémies… autant de facteurs qui modifient les conditions de vie, et les relations humaines. Ainsi, nous apprend-il, si les « engagés » venus de France au 17ème siècle, pour mettre en valeur notre territoire avaient pu supporter les rigueurs de notre climat tropical, il n’aurait pas été nécessaire de recourir à la main d’œuvre africaine pour accomplir cette tâche.

Il énumère ensuite toutes les hypothèses qui auraient pu modifier notre existence : « tu aurais pu naître en Chine » … « …au Mexique » etc. … etc. … Toute cette succession de conditionnels montre combien l’existence humaine – la nôtre – dépend de facteurs qui nous dépassent. L’auteur s’en sert pour donner du relief aux éléments importants de notre HISTOIRE, restitution historique portée par une multitude de lettres émanant d’une « marraine » dont l’identité et les motivations seront révélées à la fin de l’ouvrage, l’artifice de la voie épistolaire ayant été mis à profit pour asseoir l’interpénétration du réel et de l’imaginaire.

Mais, il n’y a pas que le passé qui intéresse l’auteur. Le présent le préoccupe également avec son cortège d’interrogations nées des découvertes scientifiques comme par exemple l’influence de la révolution industrielle sur nos comportements, chez nous et à l’échelle du monde ; l’intelligence artificielle ; le virus parti de la Chine ; l’invasion galopante de la modernité, etc.

Comment réagir ? Faut-il avoir peur ?

Certainement pas. Accepter la fatalité n’emmène nulle part. Il faut commencer par faire preuve de compréhension à l’égard des autres : « apprendre à repérer leurs qualités ; éviter de s’attarder sur leurs défauts. C’est ce que Nelson MANDELA a su faire avec ses geôliers ». Et Emmanuel de REYNAL de poursuivre : « Seul l’AMOUR donne un sens à la vie ». C’est la seule ligne droite (RECTA LINEA) qu’il convient d’emprunter. Et pour ce faire, il invite LA MARTINIQUE à « renoncer à ses vieux clivages » face aux nombreux et énormes défis qu’elle a à relever.

Quelle merveilleuse philosophie en ces temps actuels !

Mais au fait, qui était cette mystérieuse marraine qui avec ses lettres – bien numérotées – administrait conseils, remontrances et suggestions ?

Livie Pierre-Charles

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